Dès notre 1er souffle, nous sommes exposés à des milliards de bactéries que l'on avale lors de l’accouchement par voie basse et qui vont coloniser notre tube digestif pour former notre Microbiote intestinal (MI). Ce MI, véritable code génétique personnel nous accompagne tout au long de notre existence à condition de le protéger tant il conditionne notre état de santé…ou de maladie.
Selon les milliers de recherches sur cette jungle microbienne, on aurait 100000 milliards de bactéries que notre côlon abrite, ce qui représente environ 1,8 kg. De ce fait, nous comptons plus de bactéries que de cellules dans notre organisme faisant de nous des êtres hybrides, nous coexistons donc avec les bactéries.
Ces bactéries remplissent un tas de fonctions dans notre organisme :
- elles nous aident à la digestion
- elles fabriquent des vitamines
- elles nous protègent des maladies et renforcent notre immunité
- elles agissent sur notre cerveau et donc nos humeurs
Bon ou mauvais fonctionnement, implications
Un bon fonctionnement de ce MI, soit un MI riche, touffu et varié nous protégerait des maladies. Un MI triste, appauvrie et clairsemé entrainerait un risque accru de développer une maladie : diabète type 1 et 2, obésité, asthme, maladies chroniques inflammatoires, maladies auto-immunes (MAI), maladies de l’intestin (ballonnements, RGO, pets foireux, colopathies fonctionnelles, alternance diarrhée-constipation, RH, Crohn, etc.), maladies rhumatismales, allergies, problèmes de peau, etc.
Qu’est-ce qui ferait qu’un MI s’appauvrisse ?
Sur le banc des accusé : notre hygiène de vie avec un focus sur notre mode de naissance (césarienne qui ne permet pas l’ensemencement naturel avec les bactéries digestives de la maman), les antibiotiques (leur consommation n’a cessé d’augmenter depuis 60 ans. Les antibio ont sauvé des vies, et cela est indéniable mais à quel prix pour notre MI. La perte de certaines population de bactéries est à vie), notre régime alimentaire de plus en plus pauvre en fibres et l’ajout de nouvelles molécules comme les additifs pour ne reprendre que le E433 et E466, des émulsifiants que l’on retrouve dans les crèmes glacées, les barres chocolatées et les vinaigrettes essentiellement. On pourrait rajouter les cuissons qui caramélisent les aliments en les modifiant moléculairement, les rendant impropres à l’homme car trop éloignées des lois de la vie et du vivant.
Solutions
Des solutions existent mais ne sont pas à la portée de tous comme la transplantation fécale qui est encore en phase d’expérimentation, bien qu’elle donne des résultats qu’aucuns antibiotiques ne sauraient donner (voir dans le reportage pour les explications).
En attendant l’avancée des recherches sur le sujet, nous pouvons agir par différents biais :
- apprendre à se débarrasser du stress : votre naturopathe ou un sophrologue peut vous accompagner
- mastiquer : ça paraît anodin voire illusoire et pourtant la digestion commence dans la bouche avec le broyage mécanique et le brassage chimique grâce à l’amylase salivaire qui découpent les amidons. Sans cette étape-là grandement respectée, tout le reste de la digestion s’en trouve affectée, demandant aux organes de fournir un effort supplémentaire et ce de façon répétée. Les organes peuvent alors marcher au ralenti, la muqueuse intestinale peut être altérée avec toutes les conséquences délétères sur une bonne assimilation, et une bonne digestion
- augmenter la part de fibres dans son alimentation
- augmenter la part d’aliments non transformés`
- augmenter la part d’aliments plutôt biologiques ou de producteurs qui ne traitent pas, les pesticides agressent le microbiote et la muqueuse intestinale
- faire de l’activité physique régulièrement sans se mettre "la rate au court-bouillon" ;-)
- se reposer suffisamment, ce qui veut dire sans écrans et en éteignant la wifi, la 4G et le Blutooth – pour les insomnies répétées, la Cryothérapie peut aide d’une grande aide également
- prendre le temps de respirer : mettre en place la cohérence cardiaque (votre naturopathe peut vous guider) et d’autres techniques dont la méditation
- prendre des probiotiques naturels : pollen frais à mettre dans un verre d’eau la veille, le Réjuvélac, les légumes lactofermentés (en petites quantité pour certains)
- manger varié, de saison
- réduire l’alcool, le café, le thé (le vin rouge naturel reste le meilleur des alcools pour votre MI)
- augmenter la part de cru : si vous avez mal aux intestins, le problème ne vient pas du cru. En effet, le cru vient révéler l’état de vos intestins, remontez donc à la cause de la cause et attaquez-vous au problème…ne supprimer pas complètement le cru, offrez-vous au début l’équivalent d’1 CS de cru et augmentez progressivement
- réduire la part d’aliments pro-inflammatoires : café, fromages, gluten et toutes les céréales (le gluten est souvent l’arbre qui cache la forêt), supprimer les 3 blanc = Sucre raffiné, Sel raffiné, Farine raffinée. Préférez donc le Gomasio, le sel d’Himalaya, le sel non raffiné, le sel aux herbes ou encore mieux, le Plasma de Quinton (eau de mer). Si pain il y a, choisissez du pain au levain naturel (pas d’ajout de levure chimique) avec des farines anciennes et bio (minimum T80)
- buvez de l’eau filtrée osmosée reminéralisée. L'eau du robinet est potable mais ne tient pas compte des mico-polluants comme de pesticides, les nitrates, les antibiotiques, les métaux lourds, les hormones de synthèse, les somnifères, les anxiolytiques, les antidépresseurs, etc.) dont on s’abreuve tous les jours
- pour les amateurs de viandes, choisissez des animaux de filières éthiques sans pesticides, ni vaccins, ni additifs alimentaires
- lors d’un accouchement par césarienne, quand il ne peut être éviter, utiliser une compresse stérile que l’on mettra dans le vagin de la maman et avec laquelle on badigeonnera le bébé proche des muqueuses (bouche, nez, etc.)
- reprendre contact avec la nature, osez toucher la terre et laisser les enfants, les bébés découvrir et explorer les joies de l’herbe, de la boue et du jardin
Plus les populations sont industrialisées, soit disant plus modernes, et plus leur diversité de leur MI est faible. José DORE de l’INRA nous dit que « la perte du MI dans le ventre est un mouvement aussi silencieux que la fonte de la banquise et potentiellement aussi grave ».
Les études sur les derniers peuples primitifs nous informe que le MI d’un Hadza (communauté de 200 individus en Tanzanie) est plus proche de celui d’un Amérindiens d’Amérique du Sud alors qu’ils vivent sur 2 continents différents que le MI de n’importe quel urbain, qu’il vive au Japon, en France, en Chine ou au USA. Et cela est sans compter que leur MI a 2 fois plus de diversité bactériennes que les population occidentale.
Pour tous ces maux : prise de poids inexpliquées, ventre ballonné ou le fameux « faux ventre de la femme enceinte », fatigues répétées au quotidien, fatigues postprandiales (après avoir mangé), inconforts intestinaux, envies pressantes d’aller aux toilettes, alterner diarrhées-constipation, être constipé (aller à la selle au moins une fois par jour), haleine fétide, gaz odorants, douleurs intestinales, langue chargée et blanche et/ou rouge, remontées gastro-oesophagiennes, … des solutions existent, parlez-en à votre naturopathe qui pourra travailler de concert avec votre médecin.
ARTE, Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre, De Lestrade et Gilmer
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